Redessan - Dimanche 16 août 2009 - Qualification de Graines de Toreros - Vaches et erals de Jacques Giraud
Les vaches de Jacques Giraud, à part la quatrième qui fut meilleure pour le torero que pour le ganadero, présentèrent des difficultés face aux muletas des élèves du Centre de Tauromachie de Nîmes et de l'élève de l'Ecole Taurine de Colmenar Viejo
Sergio Sánchez.
- Sergio Sánchez construisit une bonne faena avec une vache qui demandait un placement irréprochable.
- Mateo Julián comprit sa vache qui chargeait sans humillier et qui se retournait assez court en lui présentant toujours la muleta à la bonne hauteur et distance. La faena alla crescendo, démontrant ainsi son métier et sa facultés à s'adapter aux conditions de chaque animal.
- Samuel Soto toucha la pire du lot. Malgré sa bonne volonté et son désir de bien faire, il ne put montrer que ses dispositions tant la vache ne lui permit de rien faire.
- François Piazza quant à lui toucha la meilleure. Il ne put en profiter au maximum de par son manque de métier et technique. Souvent débordé par les charges répétées de sa vache, l'élève du Centre de Tauromachie de Nîmes resta en dessous des qualités de la pensionnaire de Jacques Giraud.
Le jury qualifia Sergio Sánchez et Mateo Julián.
- Sergio Sánchez eut à toréer un eral doté de beaucoup de force et de genio qui sema la panique dans le callejon. Avant même de commencer la faena, il alla chercher le jeune novillero contre les barrières, le faisant passer violenment dans le callejon. Il partit à l'infirmerie pour se faire soigner d'un coup à la tête et revint pour continuer la lidia et en terminer avec l'eral.
- Mateo Julián toucha un eral qui demandait un placement des plus précis. Quasiment impossible sur la corne gauche, il essaya tout de même de lui proposer la muleta à l'oeil contraire, muletazo par muletazo afin d'améliorer la charge de l'animal. Sur la corne droite plus maniable, il réalisa de très bonnes séries, en prenant le rythme de l'eral et terminant par des passes de poitrines libératrices et puissantes. Il le tua d'une épée contraire qui coucha le pensionnaire du ganadero du Sambuc. La présidence lui accorda une oreille.
Le jury désigna Mateo Julián comme le triomphateur de la soirée.
A noter le bon encadrement des cuadrillas : Rafaël Viotti, David Romero, José Gomez et Marc Monnet qui furent présent tout au long de la lidia et surtout lors de celle du premier eral.
A noter également qu'Alejandro Rubio a su enfin se servir du botijo...
Roquefort des Landes - Samedi 15 août 2009 - Erales de La Quinta.
Les erales de la quinta sont sortis avec beaucoup de complication liées à cet encaste de Santa Coloma (à part le dernier qui développa les bons côtés de cette race). Tous les autres chargèrent la tête à mis hauteur, mettant à l'épreuve les toreros et leur demandant courage, décision et fermeté.
Mateo Julián compris ses deux adversaires qui sont sortis différents. Le premier qui chargeait à mis hauteur, sortant seul des muletazos. Il lui garda la muleta toujours bien placée, toujours devant, lui donnant la distance adéquate en début de faena pour ensuite rester dans son terrain et lier les muletazos dans un mouchoir de poche. Les séries sur la droites qui furent amples, templées avec beaucoup de cadence, déclenchèrent la musique et l'enthousiasme sur les gradins. Il termina la faena par une superbe estocade, d'aucun effet sur l'eral et du en mettre une autre en place. Malgré ce, il dut donner deux coups de descabellos pour en terminer définitivement avec son adversaire.
Son second sorti avec beaucoup de genio, de méchanceté. Le regardant sans cesse, mettant la tête dans la muleta au dernier moment et le mettant continuellement à l'épreuve, Mateo Julian su le toréer d'abord à mis hauteur pour lui donner le rythme et ensuite par le bas pour s'imposer à la charge décomposée de l'animal. Notre élève face à l'adversité, ne baissa pas les bras, se battit jusqu'au bout pour réussir à dominer l'eral. Il mis une très bonne épée en place, qui ne suffit pas à coucher l'eral qui se mis en querencia aux planches, mort debout. Le pensionnaire de La Quinta ne répondait plus aux toques des capes, ni même à ceux de la muleta ou du descabello qui lui piquait le museau afin d'essayer de lui faire baisser la tête. Dans ces conditions, il était impossible à notre élève de donner le coup de descabello car l'eral avait toujours la tête en l'air et ne voyait même plus les capes des banderilleros. Les trois avis sonnèrent sans que le public n'en tienne rigueur à Mateo Julián. Au contraire, il lui attribua une grande ovation afin de lui signifier son appui et sa compréhension face à l'impossibilité de la situation.