Samedi 10 octobre 2009 - Finale de Graines de Torero - Erales de Virgen Maria et Olivier Fernay
Les erales ont donné un très bon jeu, sauf les premier (Olivier Fernay) et quatrième (Virgen Maria) qui sont sortis avec exigence et complications. Le deuxième (Virgen Maria) est sorti avec beaucoup de classe, de transmission et de race ; le cinquième (Olivier Fernay) avec de grandes qualités de noblesse tout comme le troisième (Olivier Fernay). Le sixième (Olivier Fernay) cherchait le terrain des planches mais sans danger pour le torero.
Mateo Julian aura marqué cette finale par sa technique et sa façon de cacher les défauts de ses adversaires.
Il reçu le premier à la cape par un farol donné les deux genoux en terre suivi par des véroniques allurées. Il répondit au quite de Victor Alvarez donné par chicuelinas par des farols inversés. Lors de la faena, il fit front devant les exigences de son adversaire qui le regardait constamment et le mettait à l'épreuve. Sa muleta sure et dominatrice améliora les conditions de l'eral, ce que peut être le public n'a pas su se rendre-compte. Les derechazos et naturelles accompagnaient au maximum avec liaison et puissance les charges incertaines de son adversaire . Après une épée un peu basse, il fut invité à saluer.
Face au quatrième, il démontra envie, abnégationet un métier afirmé. Après avoir répondu par des escobinas (chicuelinas inversées) au quite de Victor Alvarez qu'il donna par tafalleras, il commença la faena en amenant le représentant de Virgen Maria au centre de la piste. Là, l'eral l'averti sur le côté droit. Sans se démonter, il insista, s'imposa et réussit à dominer son adversaire. Meilleur sur le côté gauche, il réalisa des séries de naturelles empreintes de personnalité et de domination, démontrant ainsi capacités et qualité. Après une épée en bonne place, il coupa une oreille.
Victor Alvarez, face au deuxième, le meilleur de l'après-midi qu'il reçu par des véroniques un peu en retrait, ne se montra pas à son avantage. Il fut dépassé par la race et la qualité de son adversaire, n'arrivant pas à se hisser à la hauteur des qualités de son opposant. La mise à mort fut laborieuse, entendant deux avis.
Face au cinquième, doté d'une grande noblesse et après qu'Alejandro Rubio eut donné un quite par chicuelinas, il se fâcha et construisit une faena faite de bon goût mais laissant la muleta constamment en retrait alors qu'elle aurait du être présentée sous le mufle de son adversaire. Les séries furent templées, et liées dans une faena qui alla crescendo. Après une demie épée en arrière et un avis, il coupa une oreille.
Alejandro Rubio reçu le troisième par des véroniques données avec prestance et personnalité. Après un quite de Mateo Julian par gaoneras et véroniques, il réalisa une bonne faena donnée avec détermination. Il sut prendre la mesure de son adversaire qui possédait de réelles qualités de noblesse pour l'embarquer dans des séries de derechazos et naturelles de bonne facture, faites de liaison et de temple. Après deux pinchazos très bas, l'eral se coucha et le public demanda une oreille accordée par la Présidence.
Face au sixième, il connut quelques difficultés à canaliser la charge de l'eral avec la cape. Après un quite de Mateo Julian par navarras, il s'employa à toréer son adversaire hors du terrain des planches. Il y parvint par des derechazos donnés un par un. La faena manqua de liaison de par les conditions de son adversaire et le manque de technique du novillero. A gauche, il se fit accrocher la muleta mais Alejandro Rubio fit face avec opiniâtreté. Après un pinchazo et une entière plate, il donna quatre descabellos sans arriver à achever la faena. Alors que l'eral reprenait le dessus et que les deux avis avaient sonné, il reprit l'épée pour mettre une bonne estocade en place qui fut définitive. Le public demanda l'oreille accordée par la présidence.
Le jury déclara Alejandro Rubio vainqueur de l'édition 2009 de Graines de Torero.
